Lorsque nous sommes arrivés à notre famille d’accueil à Patan, la mère du foyer, notre hôtesse, nous a accueillis avec un sourire en nous serrant doucement la main lors qu’on ‘échangeaient des «Namastes». Inutile de protester contre le fait qu’elle nous aide avec nos bagages, elle nous réplique en souriant: «Les femmes népalaises sont fortes!» J’ai rigolé pendant qu’elle nous conduisait à travers la porte, dans notre chambre, en haut de la maison. Après avoir posé nos sacs, elle nous a demandé quel type de thé nous aimerions boire.
Nous nous somme assises par terre sur des coussins et elle nous a apporté deux tasses de thé au lait. Nous lui avons demandé comment dire merci en Newari, la langue locale , et elle nous dit «subhaay». Elle était la deuxième personne au Népal à nous dire à quel point il était important de savoir comment dire merci, et je ne pouvais pas être plus en accord avec elle. Elle nous explique que plus tard dans la soirée, nous allons chercher au marché local les produits pour notre cours de cuisine. Après avoir établit une heure de départ, nous sommes sorties pour explorer la ville par nous-mêmes.
En suivant ses conseils, nous avons passé l’après-midi à explorer l’incroyable architecture de la place Durbar de Patan, qui se trouvait à seulement deux minutes à pied. Nous avons admiré les galeries d’art et les petites boutiques de souvenirs, tout en étant éblouis par l’histoire unique de la région. Alors que le soleil commençait à tomber, nous retournâmes à la famille d’accueil à travers des ruelles étroites, impatients de commencer les préparations pour le dîner alors que nos estomacs commençaient à gronder.
À notre retour, deux autres personnes étaient arrivés pour rejoindre le cours. Nous sommes montés ensemble sur la terrasse pendant que la mère au foyer nous apportait encore du thé et des biscuits. Elle nous a également proposé du rhum local. Contenu dans un bouilloir peint en or qui ressemblait à la lampe du Génie d’Aladdin, le rhum avait un goût plutôt fort mais assez sucré. J’ai eu besoin de manger un biscuit pour apaiser mon palais, mais j’étais heureuse de l’avoir essayé. À ce moment, le soleil commençait vraiment à se coucher, offrant une vue imprenable sur le quartier en dessous.

The view from the Patan Community Homestay. Photo: Max Cordova
Le temps est venu de faire les courses. Pendant les quelques minutes de marche à pied jusqu’au marché, nous avons entamé la conversation. Le fils de la famille d’accueil, un jeune de 19 ans, nous a parlé de ses études et de ses objectifs pour l’avenir, comme il était maintenant à l’université. Nous avons approché plusieurs chariots ou on pouvait trouver toutes sortes de produits végétaux, des poivrons aux aubergines en passant par des légumes que je n’avais jamais vus auparavant. Notre hôtesse nous a demandé ce que nous aimerions manger. Franchement, nous étions heureux avec tout ce qu’elle aurait envie de nous proposer. J’étais curieuse de voir ce qui était au menu!
Après avoir acheté les légumes, nous sommes passés chez le boucher, où notre “mère d’accueil” a commandé de la viande de buffle dans une grande quantité pour nous nourrir tous. Alors là, ma faim a été dépassée par ma curiosité. Je n’avais jamais essayé le buffle auparavant et j’en étais vraiment curieuse. Ainsi, j’ai découvert que les Népalais mangeaient très différemment de leurs homologues indiens, ce qui était un peu inattendu (nous avions passé trois semaines en Inde). J’ai l’impression que les Népalais aiment leur viande presque autant que les Américains!
Une fois à la maison, avec tous les ingrédients achetés, nous sommes assis sur des tapis au sol dans ce qui représentait la salle à manger. Notre mère d’accueil nous à sortit la poêle et les casseroles. Elle nous a remis à chacun une planche à découper, des couteaux et des bols pour hacher les légumes, dont le chou-fleur et la citrouille. J’ai demandé le nom de chaque légume en Newari. Malheureusement, je ne me souviens plus aucun. C’est pas facile cette langue.

Grinding the spices. Photo: Max Cordova
La tâche était de couper des légumes et les mélanger avec un assortiment d’épices – curcuma, cumin, gingembre, ail, etc. – facile!. Même si c’était nous qui devrait cuisinier, la mère dirigeait chaque étape pour s’assurer que tout était parfait. Mais, au moment de mélanger la viande de buffle avec les épices, j’ai fait quelque chose qu’elle n’aurait pas pu prévoir: j’ai mélangé la viande avec les deux mains! La plupart des gens qui visitent le Népal ou autres pays d’Asie savent déjà que c’est considéré comme «sale» manger ou faire des choses avec la main gauche. La maman hôte s’est tournée vers moi avec une certaine anxiété dans la voix:
« Pas de main gauche! »
Je me sentais embarrassée, mais reconnaissante qu’elle avait réagit gentillement. J’ai vite écarté ma main gauche et j’ai continué à mélanger la viande avec ma droite. Après quelques minutes, le buffle grésillait sur la poêle (heureusement qu’ils ne l’ont pas jeté) et le riz bouillait dans la cocotte minute. C’était ma première fois à utiliser une cocotte minute ce qui me donnait des émotions, pour l’amusement de nos hôtes. Enfin, le dîner était prêt!
The finished product. Photo: Max Cordova
La maman a mis, dans chaque assiette ronde, en métal, un peu de chaque plat, avec dextérité, presque comme si elle distribuait un jeu de cartes. J’avais hâte d’essayer le buffle.
J’ai essayé de rendre moins évident le fait que je n’étais pas tout à fait à l’aise de manger avec mes mains. Pourtant, elle le savait, certainement.
Le repas était délicieux et, pendant qu’on mangeait, j’ai demandé à la fille de la famille, une jeune de 14 ans si elle souhaitait voyager un jour. Elle a répondu: « J’aimerais bien, mais je n’ai pas besoin de le faire car maintenant avec le projet d’hébergement chez l’habitant – Patan Community Homestay, le monde peut venir chez moi. »
Article de Hana LaRock, photos de Max Cordova
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