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  • 30 mars, 2023

Travailler en tant qu’étrangère à Kathmandu

Travailler en tant qu’étrangère à Kathmandu

Mon aventure au Népal a commencé d’une façon assez inattendue. Dans le cadre de mon Master, Mobilités et tourismes éducatifs à Caen, je devais trouver un stage à l’étranger. Je n’avais pas eu l’idée de venir au Népal, en fait, je n’avais même aucune idée de ce que travailler au Népal en tant qu’ étrangère serait. Maintenant, que je travaille à Katmandou, la capitale du Népal, depuis un moment, j’ai décidé d’écrire tout ce que j’aurais bien aimé savoir avant de partir y travailler.

C’était il y a moment maintenant, j’ai fait des recherches sur le ‘tourisme communautaire’ –une des formes de tourisme qui m’attire– et j’ai trouvé une organisation intrigante située au Népal, appelée Community Homestay Network. C’est une structure qui offre une expérience unique et authentique, en vivant et en partageant avec des Népalais. J’ai donc envoyé ma candidature en exprimant mon intérêt pour travailler à leur côté et huit mois plus tard je me suis retrouvée dans l’avion pour Katmandu.

Se trouver au Népal

Ma mère a été assez gentille pour m’accompagner pour la première partie de mon voyage. Elle est retournée en France, après avoir passé deux semaines au Népal avec moi. Lors d’un coup de téléphone récent, elle m’a fait part du fait que l’atmosphère du Népal lui manquait. D’autres personnes ayant été dans le pays auparavant ont partagé ce même sentiment.

Le 1er février, nous sommes arrivées au Népal. Dès mes premiers pas sur le territoire, j’ai vu que tout était très différent de mon pays d’origine.  Nous (ma mère et moi) avons eu la chance d’être accueillies à l’aéroport par ma maître de stage, Pushpa, qui nous a emmenées à notre auberge pour les deux semaines à venir, Aarya Chaitya Inn. Le prochain logement serait l’appartement à Patan, ou je vais vivre pendant les 5 mois à venir.

Aarya Chaitya Inn, vue sur le jardin, photo prise de la fenêtre de la chambre, par Diotime.

Puisque ma mère et moi sommes arrivées une semaine avant le début de mon stage. Nous avons eu le temps de visiter différents endroits dans Katmandou, comme Boudhanath, Bhaktapur Durbar Square, Thamel et Pashupatinath. Le seul fait de marcher dans les rues de Katmandou était une aventure. Les scooters qui vagabondent partout, l’absence d’adresse, les trous/ nids de poule sur la route et les trottoirs, et les nombreuses rues étroites qui s’apparentent à un labyrinthe dans cette magnifique ville chaotique.

Même le fait de manger de la nourriture locale était un défi pour moi. Etant une personne qui n’a jamais vraiment mangé épicé, c’était un changement majeur dans mes habitudes alimentaires, et parfois mon estomac a du mal à s’adapter à ce nouveau régime.

Une des choses qui m’a le plus impressionné est la cohabitation et le mélange des bâtiments historiques et modernes qui balisent les rues et la vie quotidienne des nepalis que j’ai pu observer. Les différences entre Katmandou et mon pays d’origine, la France, ont fait que tout avait un charme particulier à mes yeux. Même après presque deux mois, la ville garde ce charme atypique.

Cette aventure me semblait irréelle et d’une façon, était submergeante pour moi.  Pour être franche, au début de mon voyage, je n’étais complètement à l’aise (C’est toujours le cas dans certaines situations). La principale raison étant que je n’apprécie pas me démarquer ; étant européenne c’est très facile de voir que je suis étrangère.

Toutefois, quand j’ai commencé à travailler, j’ai pu prendre mes marques et m’acclimater à l’environnement de travail nepali. C’est grandement en partie grâce à la gentillesse et la bienveillance des nepalais, surtout de mes collègues, que  j’ai pu m’adapter si facilement. J’ai été stupéfaite par la façon dont ils prennent soin de moi avec tant d’attention et qu’ils prennent le temps de m’accompagner dans les démarches difficiles. Je me suis sentie supportée et c’était très rassurant. Cela m’a vraiment touché lorsque ma maître de stage, Pushpa, m’a dit “Prendre soin de toi et le minimum que l’on puisse faire. Tu es venue de si loin.” Elle m’a fait sentir que la plupart des nepalais étaient accueillants, réconfortants et aussi plutôt curieux.

Vie quotidienne: Travailler à Katmandou

Avant de vous décrire une journée typique de travail à Katmandou, j’aimerais éclairer certains points. Tout d’abord, ici lorsque l’on travaille dans le secteur touristique, il y a les saisons basses et les saisons hautes. Durant la saison basse, on travaille de 10h à 17h du lundi au vendredi, tandis que pendant la saison haute, on travaille de 9h à 17h ou de 10h à 18h, du dimanche au vendredi. Cette saison haute, dure de mars à mai lors du printemps et de septembre à novembre en automne.

C’était surprenant pour moi parce qu’en France ce sont les dimanches où l’on ne travaille pas, alors qu’ici ce sont les samedis. Durant les hautes saisons, on travaille 48h par semaine, tandis qu’en France le maximum d’heures est 35h.

Un jour comme les autres

Matin:

Je me réveille d’habitude vers 8h du matin pour m’habiller, prendre le petit-déjeuner et faire ma toilette (je me lève vers 7h durant la haute saison). Ensuite, je commande un pathao pour aller au travail. Pathao est une application de covoiturage plutôt populaire au Népal. C’est semblable à uber, sauf que c’est avec des scooters et motos!

Il est environ 10h lorsque j’arrive au travail. Je parle un peu avec mes collègues avant de commencer à travailler. Mon travail consiste principalement à faire de la recherche d’informations afin de mettre en œuvre des ‘package’ et des projets pour la compagnie.

L’atmosphère au bureau est très plaisante ; les gens travaillent sérieusement mais il n’y a aucune pression entre les uns et les autres et tout le monde s’entend bien, comme des amis. Souvent, au fil des semaines, il y a de nombreuses réunions afin que tous soient au courant des tâches des uns et des autres.

Déjeuner:

Aux alentours de midi ou vers 13h, c’est l’heure de manger ! Pour le repas, Pushpa et Sazza (mes collègues de bureau) m’accompagnent à la salle à manger de notre partenaire ‘Royal Mountain Travel’, où l’on prend le déjeuner, et où l’on parle à nos autres collègues. On mange sur le toit, ce qui est vraiment superbe. En France, il serait impensable de manger sur un toit.

      Dessin du toit  de  ‘Royal Mountain Travel’, ou l’on mange. Par Diotime.

Après avoir fini le repas, nous allons souvent faire une balade ou passer du bon temps entre collègues. Tous les jours j’apprends des nouveaux mots de nepali grâce à mes collègues!

Une liste de mots népalais et de vocabulaire écrits pour moi par Pushpa et Sazza. Par Diotime.

Après une heure de pause, il est temps de reprendre le travail.

Après-midi:

Dans l’après-midi, je continue mon travail de recherche pour les packages, souvent avec l’aide de Pushpa. Plus les semaines avancent, plus les tâches deviennent diversifiées.

Vers 17h, la journée de travail prend fin et je commande le Pathao pour rentrer à la maison. Souvent, mes collègues attendent avec moi, le temps que le scooter arrive. Je suis toujours surprise lorsque le pathao pose des questions lorsqu’il conduit, la plus courante étant “d’où viens tu?”

De temps en temps, le bureau propose des activités sur l’heure du midi ou après le travail. Ce peut être un karaoké, la célébration d’un anniversaire. C’est une superbe opportunité pour apprendre à connaître les autres et passer un bon moment.

Après le travail:

La plupart des jours j’arrive à la maison vers 17h30 ou 18h. Je me repose un peu, dessine, danse, regarde une série, passe du temps avec ma colocataire, ou je travaille sur mes dossiers de master à rendre en France. Je dois rendre un mémoire et un rapport de stage.

Vers 19h30, je mange le repas du soir et ensuite retourne à mes activités. Vers 22h ou 23h je suis prête pour aller me coucher et dormir. Le lendemain matin, la journée reprend!

Au revoir. Merci pour la lecture! Par Diotime.

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